Cela fait maintenant quelques années que j'envisage de me trouver une voiture ancienne.
La découverte : Mais
par manque de place et de temps je n'ai jamais concrétisé
cette envie. Seulement voilà en ce fin de vacances
d'été de cette année 2008, sur le trajet retour de
la charente maritime vers la région parisienne... Une vision sur
le bord de la route ....
Une PL 17 me disais vient ... vient...
..me voir essaye moi....
Mais
toujours très raisonnable je me disais : tu n'auras pas le
temps..., tu la mettras où ?... je suis reparti. direction
Poitier.
Arrivé à Poitier 1/2 tour et nous voilà parti pour l'acheter..... Caractéristiques: PL17 type L6 de 1963
Maintenant la remontée Fantastique :
Jour 1 Me
voila maintenant " l'heureux " possesseur d'une Panhard PL17. Bien
évidement l'ancien propriétaire nous rassure sur la
capacité de la voiture de remonter jusqu'en région
parisienne... et nous invite à aller faire le plein à la
sortie du village à 5 km. Arrivé à la station
je fait le plein et voilà que le pistolet déclenche au
bout de 10 litres seulement pour un réservoir qui doit en
contenir 40 !!!! bon et bien tant mieux il devais y avoir encore plein
d'essence dans le réservoir.
Quand même un peu
inquiet je décide d'acheter un jerrican pour avoir 10 litres
d'essence en plus... au cas où... Nous repartons tout content. 40km
après voilà que tout se pimente, la voiture commence
à brouter... genre panne d'essence... Je m'arrête sors mon
jerrican et commence à faire le plein. Au bout de quelques
litres ça commence à refouler. Je range tout et nous
voilà reparti (et là grande phase de gamberge... que ce
passe t'il ? il n'y a quand même pas 30 litres de "merde" dans le
réservoir...) (heureusement ma douce et tendre me suit avec
notre voiture).
Bref pour faire les 120km pour arriver à
Poitier notre première étape nous nous sommes
arrêtés 4 fois. Ca promet... dans 2 jours on repart
direction Nevers où nous devons passer une nuit dans un relai
château et il y à 268 km..
Jour 2 Après
une journée au Futuroscope je n'ai peut être
profité qu'à moitié des attractions (mais ce qui
est sur c'est que leur nouvelle attraction des "animaux du futur" est
... Nulle. et toute la journée je cherchais à
comprendre ce qu'il pouvait bien se passer ? je vais finir par
court-circuité le réservoir et mettre un jerrican dans la
voiture et faire rouler la voiture comme ça..
Jour 3 (Tout commence vraiment) Nous
voici le jour du départ sans solution. J'avais bien
essayé de défaire la jauge à carburant pour voir
l'intérieur du réservoir mais à peine la
première vis desserrée qu'un léger suintement de
carburant me signal que le réservoir est bien plein. Ce n'est pas grave, on est des aventuriers... ALORS ON PART
20km
sans pb mais tout d'un coup une explosion à l'arrière
.... et un énorme bruit semble sortir du pot. Coup de chance un
petit parking se présente. On s'arrête je me mets sous la
voiture et quelle belle vision d'un pot en forme de chou-fleur. Pas
grave je répare avec du scotch alu, du scotch armé et du
fils de fer. Mais quand même, pourquoi le pot est il parti comme
ça ? Bon ok il semble bien pourrit mais se serait il
bouché par des morceaux de rouille décollées ?
Nous
repartons après avoir fait le "plein" et au bout 300m un "truc"
(que je n'ai pas identifié sur le moment vient frapper le
montant de pare brise droit. Je m'arrête et voici ma douce (qui
me suivait) qui arrive avec un enjoliveur de phare… Là je
me dis que les 248km qui restent ne vont pas être simples. Un coup de scotch sur les deux enjoliveurs de phare et nous repartons.
Au
bout de 40 km, juste avant d'arriver dans un petit village, la voiture
ratatouille et nouvelle explosion au niveau du pot. Et plus rien sous
la pédale je laisse mourir la voiture sur la place du village. Là
je décide que nous ne pouvons pas continuer comme ça et
je demande à deux personnes de m'indiquer le garage le plus
proche. Nous voilà donc parti en tractant la voiture jusqu'au
garage qui est à 2km.
Arrivé au garage, une
personne nous reçoit désolée de nous dire que
c'est l'heure du repas. Il s'occupera donc de nous à son retour
dans 1h30. Pendant ce temps avec mon amoureuse nous mangeons nous
aussi. Mais le "repas sandwich" rapidement englouti je me mets au
boulot. Avec des outils de fortune je démonte le couvercle de
carburateur et trouve que la cuve n'est pas bien pleine. Je teste la
pompe à essence et du carburant coule un petit peu. Encore
quelques vérifications et voici le garagiste qui arrive.
Tiens
il n'est pas tout seul. Il y a un homme avec sont petit fils (je l'ai
su qu'après) qui arrivent sur un vieux tracteur restauré,
et une autre personne qui nous rejoint. Tous ont l'air d'être au
courant de nos malheurs… l'information circule vite…
Le
mécano (Jean-Marc) me rejoint sous le capot pour essayer de
comprendre le problème. Je lui expose les différents
contrôle que j'ai effectué (Carbu, vis platiné,
…). Ayant une gâchette manuelle sur la pompe à
essence il décide de vérifier son débit.
Conclusion, ça ne va pas, il ne sort pas assez de carburant. Donc
on se lance dans une opération à cœur ouvert de la
pompe à essence la membrane semble être ressente, les
clapets aussi, pas d'encrassement visible… on souffle à
gauche à droite on remonte et …et … et ….
rien de mieux.
Bon alors on recommence l'opération, le
gars va même dans sont atelier pour refaire les surfaces
portantes des clapets et membrane. On remonte le tout et … et
… et toujours pas mieux. On ne perd pas courage
cette fois on vérifie que le carburant arrive bien du
réservoir… On utilise une poire d'amorçage genre
pour les voitures mazout et … le carburant arrive très
bien, pas de problème d'alimentation… donc on retourne
sur la pompe à carburant.
Il faut bien la réparer
ça ne se trouve pas à tous les coins de rue une pompe de
Panhard. On envisage même de mettre une pompe à essence
électrique le temps de rentrer à la maison. Au passage je
me renseigne aussi pour emprunter un plateau afin de ramener
mémé.
Entre temps j'apprends que le garagiste
à une Simca Chambord de 1956 dans le garage complètement
restaurée. Et que le type venu en tracteur a une traction qu'il
vient de finir… Bref je me suis dit que j'étais
tombé au bon endroit.
Enfin, on ouvre une nouvelle fois
la pompe, on vérifie les ressort des clapets … tout
semble correct. Le garagiste en perd son latin. Et au bout d'un certain
temps (comme le fut du canon) il en à marre, se lève et
s'en va vers la forêt jouxtant le garage. 5 minutes
après je le vois revenir avec une pièce dans les
mains… trop fort le mec avait une Panhard en train de pourrir
à dépouiller…Et bien non il revient avec une pompe
de 205…. Mais quand j'ai vu la pièce, allez savoir
pourquoi, j'étais persuadé qu'elle allait résoudre
notre problème. On teste la pompe et là le carburant
arrive comme une fontaine… la pompe fonctionne…Elle se
monte parfaitement sur la voiture. On essaye de démarrer et
… et …. Rien elle ne démarre pas cette salle
bête.
Le garagiste décide de regarder l'allumage,
alors il découvre que c'est un peu faible.. la bobine est super
chaude !!!! Pas de soucis il repart dans sa forêt et revient avec
une bobine (de la même 205 je crois) on la monte sur la voiture.
Je me mets au volant je tourne la clé de contact et …. et
….et … elle démarre au quart de tour.
Un
petit réglage de l'avance, qui serait bien à l'origine de
mon pote en chou-fleur et la belle tourne à merveille (pourvu
que ça dure …) Donc j'avais un problème de
pompe à essence dès le début …
intéressant (merci le vendeur) cela expliquerait peut être
mon problème de capacité de réservoir… en
effet quand le plein était au maximum il y avait assez de
"poids" pour pousser le carburant à l'avant de la voiture, mais
arrivé vers 30-35 litres ce n'était pas suffisant et
… et panne sèche.
Après une séance
lavage de main et pipi room (dans cet ordre)… je retourne voir
le garagiste pour la douloureuse et là il m'annonce 30€.
J'en crois pas mes oreilles… arrivé à la maison il
faut que je leur envoie une bouteille. Car je remercie chaleureusement
le garage
Nous repartons donc et attendons les 40 prochains
kilomètres afin de vérifier ma théorie concernant
mon problème d'essence. 50km pas de pb on continue. 100km
toujours pas de problème je commence à devenir euphorique
… et finalement on arrive à bon port du coté de
Nevers sans aucun problème.
Un repas gastronomique super bon, un cadre magnifique, Merci les amis de nous avoir offert ça pour notre mariage.
Jour 4 ( et dernier) Après
une formidable nuit [ censure du texte à cause du contrôle
parentale ] nous sommes réveillé en pleine nuit par une
tempête et des vents impressionnants. Il est 4h30 mais c'est pas
grave je m'habille sommairement et je sors vérifier que la
voiture n'a rien … Je retourne rassuré dans la chambre.
Le
lendemain matin je me lève assez tôt pour aller
réparer ce pot (qui fait vraiment trop de bruit) et là je
découvre que plein de grosse branche d'arbre sont
tombées…. De l'autre coté de la route, Ouf.
Après
un bon petit déjeuner, on se fait un cave (on est quand
même dans le domaine du Pouilly) et nous voilà reparti
pour la maison…. Sans aucun soucis sur le trajet.